Outre les impératifs environnementaux et réglementaires, ces pratiques écologiques sont prometteuses pour les professionnelles et professionnels du secteur AECO (architecture, ingénierie, construction et exploitation), tant sur le plan commercial que social.
Avantages commerciaux
Selon la synthèse de recherche du périodique The Sustainabilist, les coûts d’exploitation des bâtiments verts sont 14 % moins élevés que leurs équivalents traditionnels. De plus, comme ces bâtiments consomment 25 % à 35 % moins d’énergie, les investissements initiaux sont souvent amortis en trois à cinq ans. À titre comparatif, on estime qu’il faut 15 à 20 ans pour amortir les investissements dans les bâtiments traditionnels.
En effet, les personnes ayant participé à la recherche de Dodge ont réalisé des économies moyennes de 10,5 % lors des douze premiers mois d’exploitation d’un bâtiment écologique et des économies de 16,9 % au cours des cinq années suivantes. Les avantages financiers étaient encore plus élevés pour ceux et celles qui se consacraient principalement aux projets écologiques (p. 5).
Outre la réduction des coûts, les investissements verts sont aussi prometteurs pour la valeur à long terme d’un bâtiment. Selon le rapport de Dodge, « plus de 90 % des propriétaires, investisseurs, architectes et ingénieurs déclarent être convaincus que leurs nouveaux bâtiments écologiques ont une valeur d’actif plus élevée que les bâtiments traditionnels » (p. 27). De plus, les propriétaires et les investisseurs rapportent une croissance de 9 % de la valeur d’un bâtiment grâce à des investissements dans des projets de construction et de rénovation écologiques (p. 5).
Avantages environnementaux et sociaux
Les avantages environnementaux de cette transition s’avèrent nombreux, notamment la réduction de la consommation énergétique, des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d’eau, l’amélioration de la qualité de l’air intérieur et la conservation des ressources naturelles. Selon l’analyse de The Sustainabilist, les bâtiments écologiques ont un impact environnemental 14 % moins élevé et ils émettent 18 % à 85 % moins de gaz à effet de serre que les structures traditionnelles.
Or, ce n’est pas que l’environnement qui en bénéficie. La santé humaine, notamment l’amélioration du bien-être des occupants et occupantes, est un autre moteur important de la construction écologique, selon les recherches de l’USGBC et de Dodge.
Aux États-Unis, par exemple, où les individus passent environ 90 % de leur temps à l’intérieur, les concentrations de certains polluants sont deux à cinq fois plus élevées à l’intérieur qu’à l’extérieur, selon l’EPA (Agence américaine de protection de l’environnement). La pandémie de coronavirus n’a fait que souligner, voire intensifier, ces réalités.
Outre la santé corporelle, la qualité des espaces intérieurs a des répercussions potentielles sur de nombreux aspects du bien-être. Selon la recherche de Dodge (p. 4), la productivité, le sentiment d’appartenance à un groupe et l’économie nationale comptent parmi les principales motivations sociales de cette transition écologique (p. 4).