La préfabrication se prête bien à la conception et à la construction des infrastructures critiques que sont les hôpitaux, car elle engendre des chantiers plus sûrs et plus sains, sans perturber le quotidien des patients.
Cet aspect est particulièrement important pour moi parce qu’il y a plusieurs années, la fille d’un collègue a perdu son combat contre une tumeur au cerveau pour laquelle elle a été hospitalisée pendant près de huit ans. Le personnel soignant et ses parents ont pris soin de nettoyer sa chambre afin de la protéger le plus possible des bactéries et des virus.
Lorsqu’on commence à planifier la construction d’un hôpital, je pense toujours à elle, et notamment à la poussière, aux déchets et au bruit issus d’un chantier, ainsi qu’aux ouvriers qui travaillent sur place. Afin de préserver le quotidien, la santé et la survie des patients, l’hôpital est un lieu qui doit rester parfaitement propre. Et c’est exactement ce que la DFMA et la préfabrication permettent de faire, en plus de réduire les délais et les coûts de la construction.
La méthode DFMA prend en compte les besoins spécifiques liés aux nouvelles technologies, par exemple, en séparant les zones nécessitant un coffrage particulier, comme c’est le cas des salles d’IRM ou de protonthérapie. La préfabrication nécessite moins de temps que les techniques traditionnelles de construction, et permet donc de fournir plus rapidement des soins, tout en générant des revenus pour les organismes de santé. Aussi, elle nous permet d’adapter les technologies utilisées aux besoins ou de les remplacer au fur et à mesure de leur évolution.