Au siège de la Head Of The Charles Regatta à Boston, l’une des compétitions d’aviron les plus prestigieuses des États-Unis, Hydrow était sur la ligne de départ, prête à accueillir de nouveaux clients parmi la foule d’amateurs de ce sport nautique. Pour se démarquer, l’entreprise spécialisée dans la pratique de l’aviron s’est convertie en commerce ambulant grâce aux structures nomades Flexetail, l’occasion de présenter son matériel et de vendre ses rameurs directement sur place.
Basée à Woburn dans le Massachusetts, Flexetail conçoit des structures mobiles proposées à la vente ou en location. En bref : des food-trucks conçus pour la vente au détail. En l’espace de quelques semaines seulement, l’entreprise est capable de penser et de construire une structure mobile pouvant servir plusieurs objectifs.
Le concept commercial de Flexetail est à mi-chemin entre les happenings des réseaux sociaux pour le commerce en ligne et le commerce en dur conventionnel. « Pour les vendeurs de l’ère numérique, c’est parfait, lorsque l’on veut rapprocher le public d’une marque sans avoir ni les ressources, ni l’échelle, ni le souhait de se confronter à un achat foncier. » explique Joel Kamm, fondateur de Flexetail.
L’entreprise Hydrow en a fait l’expérience lors de la compétition d’aviron Head of the Charles où son objectif était d’attirer de potentiels clients sur ses rameurs. À la manière des entraînements vidéos interactifs de Peloton (avec un aviron à la place du vélo), Hydrow recrée des entraînements immersifs dans un environnement expérimental et permet de fendre virtuellement les eaux de véritables cours d’eau.
Ainsi, les entraînements des athlètes de haut niveau de Hydrow ont pour cadre la rivière Charles en été et l’Indian Creek à Miami en hiver, et s’invitent ponctuellement ailleurs comme à Londres, dans les Highlands en Écosse et à San Diego aux États-Unis. Pour encourager les interactions entre rameurs et créer un sentiment d’appartenance au groupe, l’entreprise propose notamment de participer à cette aventure à distance autour du monde.
Dans son espace de vente nomade Flexetail, Hydrow propose aux curieux de « s’asseoir sur le siège, fixer leurs pieds avec les attaches, attraper les rames et choisir sur l’écran 22 pouces un entraînement qui leur convient pour une expérience intégrale » explique Scarlet Batchelor, vice-présidente Brand Experience chez Hydrow. « Face au flot de tonnelles blanches, Flexetail nous a permis d’affirmer notre présence et de nous démarquer des autres exposants. »
Selon le fondateur, la vente éphémère et expérientielle permet aux commerçants de prolonger l’expérience du consommateur là où il a peur d’éprouver un manque – le fameux syndrome “FOMO” (de l’anglais Fear Of Missing Out). Plus facile à commander, à configurer et à remballer que les tonnelles et les cabanes, c’est le premier échelon pour les marques qui dépendent des influenceurs et qui souhaitent créer leur propre espace de vente. C’est le cas de Christina Fagan Pardy de Sh*t That I Knit, qui génère un chiffre d’affaires de près d’un million de dollars grâce à la vente de matériel de tricot via son compte Instagram et son espace de vente nomade Flexetail.
La mobilité de la plateforme de vente permet aux commerçants d’apporter leur marchandise sur des lieux ciblés, comme des soins de la peau qui seraient proposés sur une plage très fréquentée. « En tant que commerçant, vous pouvez présenter votre gramme de produits exactement là où les clients en ont besoin » résume Joel Kamm.
La conception des espaces de vente nomades Flexetail permet une utilisation facile et une réduction des coûts habituellement liés aux installations de vente temporaires. Chaque unité est identique à 90 %, même si le placement des fenêtres et des portes peut être inversé. La société expérimente actuellement des variantes pour les matériaux de façade (les modèles Cape et Colonial disposent de parements en bois) afin de mieux se fondre dans l’environnement. « Nous l’imaginons vraiment comme un village. » ajoute Joel Kamm.