Pour obtenir la maquette 3D, le cabinet de géomètres francilien Gexpertise a, pendant plusieurs semaines, dépêché sur le site des scanners lasers terrestres et mobiles (technique de laser scanning ou « LiDAR »), des drones et des appareils photo juchés sur des nacelles selon un procédé de photogrammétrie afin d’obtenir un nuage de points global de la topographie complète des lieux.
« Au-delà de l’aspect patrimonial et symbolique du site, l’acquisition des données en vue de leur exploitation collective constitue pour nous une demande inédite du point de vue de l’étendue du projet et de sa dimension collaborative », témoigne Pauline Barbier, directrice associée du pôle modélisation au sein de Gexpertise.
La rigueur d’un géomètre était particulièrement précieuse car ces 54 hectares relativement épurés en apparence se sont révélés d’une redoutable complexité dans leur topographie. Les dénivelés, les chemins gravillonnés, les rues, routes et trottoirs, les 425 bancs, les 560 luminaires, les 25 statues, les 100 poubelles, les 8 200 arbres d’essences différentes et parterres de fleurs ainsi que les fontaines sont autant de détails qu’il a fallu approcher, consigner et texturer, au même titre que les quatre ponts et les quelque 1 000 bâtiments bordant ce décor de carte postale. En chiffres, ces relevés représentent des centaines d’heures de capture de données immortalisées et traitées via Autodesk ReCap. Elles forment un ensemble titanesque de plus de 10,3 milliards de points, soit 342 Go de données de nuages de points.