Ces explorations ont poussé la jeune diplômée à rejoindre Zaha Hadid Architects à Londres, où elle a découvert la rigueur des géométries complexes qui étaient conçues. « Ils prennent en charge des projets qui ont le potentiel de changer le monde de l’architecture. Ils font confiance à de jeunes diplômés en fonction de leur sujet de recherches, même s’ils ne savent pas forcément où ces nouveaux concepts et techniques vont les mener. De jeunes gens comme moi font équipe avec des vétérans qui ont déjà plusieurs projets à leur actif. Dans notre travail ensemble, nous avons créé des projets architecturaux qui stimulent et remettent en question nos environnements de vie. »
Ai Sato avait toujours admiré le travail de Zaha Hadid elle-même, et durant son travail pour l’agence elle a pu approfondir ses compétences. Elle a émis des propositions pour des concours d’architecture, peaufiné des ébauches de projets et créé des maquettes numériques de projets à l’aide de logiciels tels que Maya d’Autodesk. Et pourtant, même si ses aptitudes ne cessaient de croître, les projets auxquels elle avait participé n’aboutissaient pas, notamment en raison de la crise financière de 2008.
Elle raconte : « La construction d’un immeuble de bureaux prévue à Abu Dhabi a été annulée. Après avoir travaillé chez Zaha Hadid Architects pendant plus de trois ans, et alors que je m’apprêtais à souffler mes trente bougies, je me souviens avoir eu une bouffée d’angoisse à l’idée qu’aucun des projets sur lesquels j’avais travaillé n’avait encore abouti. Il fallait absolument que je réalise quelque chose de concret avant d’atteindre 30 ans et c’est comme cela que j’ai commencé à concevoir des bijoux. »