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Groupe ADP est l’un des leaders mondiaux de la conception et de l’exploitation d’aéroports. Il possède et exploite les aéroports parisiens qui ont accueilli en 2017 plus de 101 millions de passagers, et est présent dans 21 aéroports dans le monde. L’ingénierie Groupe ADP a réalisé les études et pilote le chantier du bâtiment de onction de l’aéroport Paris-Orly, seconde plateforme aéroportuaire de France après celle de Paris-Charles-de-Gaulle. Cet aéroport dessert notamment de nombreuses destinations nationales, européennes mais aussi les DOM-TOM, le Maghreb et le Moyen-Orient. En 2016, plus de 31 millions de voyageurs ont passé les portes d’embarquement de l’aéroport.
Dès le printemps 2019, pour répondre à l’augmentation du trafic passager, Paris- Orly a été doté d’un nouveau bâtiment de 80 000 m² et de 19 mètres de hauteur appelé « Jonction ». Ce bâtiment est un terminal complet et compact connecté aux terminaux Ouest et Sud. Il comporte un sous-sol partiel et 3 niveaux (arrivées / départs / correspondance) et voit dorénavant plus de 8 millions de passagers par an y transiter. L’objectif est simple : mieux accueillir et orienter les voyageurs, et simplifier leur parcours au sein d’un terminal unique.
Le moyen d’y parvenir, lui, se révèle plus complexe en raison notamment d’un environnement urbain très dense et contraint.
Dans la continuité de l’évolution des métiers de la construction vers le numérique, dès 2013, l’ingénierie du Groupe ADP a décidé de réaliser les études de conception de ce bâtiment en BIM. Un tel processus est une première au sein du groupe pour une réalisation d’une telle envergure. «Cette réalisation se distingue par une personnalité forte et des objectifs très exigeants en matière économique, environnementale, technique, ainsi que pour les délais d’études et de réalisation. Pour concilier l’ensemble de ces contraintes, l’adoption du BIM s’est imposée d’elle-même», explique Philippe Gourcerol, maître d’œuvre études du projet au sein du Groupe ADP. Avec une charpente métallique de 4 200 tonnes, une façade de 9 500 m² et des éclairages zénithaux spécifiques devant apporter un maximum de lumière naturelle (tout en respectant un cahier des charges ISO 14001 -une démarche HQE «certifiée excellente»-) ce nouveau bâtiment promet une architecture singulière à la fois moderne et ambitieuse.
Nous avons fait un benchmark de l’ensemble des logiciels BIM du marché. Nous avons choisi Revit car il est le seul à permettre un dialogue avec l’ensemble des corps d’états. Bien sûr, il a fallu tous se former, mais cette démarche a permis d’améliorer très sensiblement la réactivité de chacun.
«Nous avons fait un benchmark de l’ensemble des logiciels BIM du marché», détaille Nermin Hadziomerovic, BIM Manager du projet. «Nous avons choisi Revit car il est le seul à permettre un dialogue avec l’ensemble des corps d’états. Bien sûr, il a fallu tous se former, mais cette démarche a permis d’améliorer très sensiblement la réactivité de chacun», poursuit-il. Pour ce qui est de la méthodologie, et notamment en raison de la densité urbaine, il a fallu modéliser l’environnement immédiat de la future Jonction, c’est-à-dire les terminaux Orly Sud et Orly Ouest dans leur ensemble soit... 200 000 m² de bâtiments qui ont ensuite été transmis en 3D et en BIM à toutes les parties prenantes du projet.
L’intérêt d’une telle démarche est d’abord de permettre une visualisation des espaces dans leurs proportions et échelles réelles, et ainsi de confirmer les volumes, mais aussi de détecter et de résoudre d’éventuels problèmes de synthèses techniques et architecturales. «Dès la conception de l’ouvrage, nous avons ainsi pu faire des simulations, notamment d’autonomie lumineuse qui nous ont conduits à créer plus de 9 500 m² de façades vitrées, mais aussi plus de 3 000 m² de verrières et de lanterneaux en toiture», avance Alain Davy, Architecte principal du projet.
Ces nouvelles méthodes de travail ont permis à l’Ingénierie du Groupe ADP de partager l’ensemble des modèles 3D en interne, avec à la fois les ingénieurs et les architectes, mais aussi en externe avec les bureaux d’études spécialisés. Au total, cette phase BIM a duré quelques 18 mois. «Durant cette période, nous avons réalisé 30 maquettes Revit partagées avec tous les collaborateurs», expose Nermin Hadziomerovic. «Cela a permis une meilleure collaboration de l’ensemble des professions en présence. En même temps, cela a contribué à mettre en perspective les fonctionnalités et la puissance que le BIM et les solutions Autodesk peuvent apporter à nos projets», poursuit-il.
Groupe ADP peut désormais se concentrer sur le pilotage intelligent du bâtiment, avec les maquettes BIM «As Built» dont il dispose. «Grâce aux différentes modélisations opérées sur nos constructions historiques, et la Jonction, nous pouvons développer une gestion immobilière plus fine. Elle doit permettre une maintenance de l’ensemble des ouvrages. Pour y parvenir, notre business unit a renforcé son équipe et ses compétences technologiques en matière de processus BIM», complète Jacques Salina, Directeur Adjoint Ingénierie et Aménagement Ainsi, à l’horizon 2020, grâce à cette expérience acquise sur ce projet emblématique, tous les projets majeurs du Groupe ADP seront dorénavant conçus et réalisés en BIM démontrant ainsi l’avance du groupe sur les sujets d’innovation.